Les bâtiments à énergie positive : zoom sur les nouvelles normes de construction

Face aux défis environnementaux et énergétiques actuels, les bâtiments à énergie positive s’imposent comme une solution d’avenir pour réduire l’empreinte carbone du secteur de la construction. Cet article vous propose de découvrir les principales caractéristiques de ces constructions innovantes et durables, ainsi que les nouvelles normes qui en régissent la conception et la réalisation.

Qu’est-ce qu’un bâtiment à énergie positive ?

Un bâtiment à énergie positive est un immeuble dont la production d’énergie renouvelable est supérieure à sa consommation énergétique globale. En d’autres termes, il produit plus d’énergie qu’il n’en consomme, ce qui contribue à réduire l’impact environnemental des constructions et des activités humaines. Ces bâtiments sont généralement équipés de panneaux solaires photovoltaïques, de pompes à chaleur géothermiques ou encore de systèmes de récupération d’eau de pluie.

Les nouvelles normes pour les bâtiments à énergie positive

Pour encourager le développement des constructions à énergie positive, plusieurs normes ont été mises en place au niveau national et international. En France, le label BEPAS (Bâtiment à Énergie Positive et Réduction Carbone) a été créé en 2017. Il vise à encourager la conception de bâtiments respectant des critères précis en matière d’efficacité énergétique et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Parmi les principales exigences, on retrouve :

  • Une consommation d’énergie primaire inférieure à 50 kWh/m²/an pour les bâtiments neufs ;
  • La production d’énergie renouvelable supérieure à la consommation énergétique annuelle du bâtiment ;
  • La prise en compte du cycle de vie du bâtiment et des matériaux utilisés dans le calcul de l’empreinte carbone.

Au niveau européen, la directive 2010/31/UE relative à la performance énergétique des bâtiments impose aux États membres d’adopter des normes exigeantes pour les constructions neuves. D’ici 2021, tous les bâtiments neufs devront être des Bâtiments à Consommation Énergétique Quasi Nulle (BCEQ-N), c’est-à-dire présentant une consommation d’énergie primaire très faible grâce à une utilisation efficace et optimisée des ressources disponibles.

Les avantages des bâtiments à énergie positive

Outre leur contribution à la lutte contre le réchauffement climatique, les bâtiments à énergie positive présentent plusieurs avantages pour leurs occupants :

  • Des économies sur les factures d’énergie, grâce à une consommation réduite et une production d’énergie renouvelable ;
  • Un confort thermique optimal, grâce à une isolation performante et une régulation intelligente de la température intérieure ;
  • Une meilleure qualité de vie, grâce à des espaces de vie sains et agréables, bénéficiant d’une bonne ventilation et d’un éclairage naturel optimal.

Des exemples concrets de bâtiments à énergie positive

Plusieurs réalisations exemplaires témoignent du potentiel des bâtiments à énergie positive. Parmi elles, on peut citer :

  • Le siège social du groupe Bouygues, situé à Issy-les-Moulineaux, qui produit 106% de ses besoins énergétiques grâce à l’utilisation combinée de panneaux solaires photovoltaïques et d’une centrale de cogénération alimentée par des biocarburants ;
  • Le collège Simone Veil, à Lamballe (Côtes-d’Armor), dont les besoins en chauffage sont assurés par une pompe à chaleur géothermique, tandis que les panneaux solaires photovoltaïques couvrent 75% des besoins en électricité.

En conclusion, les bâtiments à énergie positive représentent une réponse concrète et efficace aux enjeux environnementaux actuels. Grâce aux nouvelles normes de construction, ces projets innovants contribuent à la transition vers un modèle plus respectueux de l’environnement et offrent un cadre de vie confortable et durable pour leurs occupants.