Le Guide Complet des Résidences Étudiantes à Montpellier : 82 Options pour un Logement Idéal

La recherche d’un logement étudiant à Montpellier représente une étape fondamentale pour réussir ses études dans cette ville universitaire dynamique. Avec plus de 75 000 étudiants chaque année, la demande est forte et les 82 résidences étudiantes offrent des solutions variées pour tous les budgets et toutes les préférences. De la résidence CROUS traditionnelle aux complexes privés haut de gamme, en passant par les colocations et logements intergénérationnels, Montpellier propose un éventail de possibilités adaptées aux besoins spécifiques de sa population estudiantine. Ce guide vous présente un panorama détaillé pour vous aider à faire le choix le plus judicieux.

Panorama des résidences CROUS : l’option économique privilégiée

Les résidences du CROUS de Montpellier constituent souvent le premier choix des étudiants en quête d’un logement abordable. Avec 17 résidences réparties stratégiquement dans la ville, le CROUS propose environ 7 200 logements, allant de la chambre traditionnelle de 9m² aux studios plus modernes de 18m².

La résidence Triolet, située à proximité immédiate du campus principal de l’Université de Montpellier, offre 1 300 logements. Les loyers débutent à 254€ pour une chambre traditionnelle, un tarif particulièrement attractif pour les étudiants boursiers qui bénéficient d’une priorité d’accès. Cette résidence historique a fait l’objet d’une rénovation majeure en 2019, améliorant significativement le confort des installations communes.

Pour ceux qui recherchent davantage d’espace et d’indépendance, la résidence Vert-Bois propose des studios de 18 à 20m² entièrement équipés, pour un loyer mensuel oscillant entre 350€ et 400€. Située dans le quartier Hôpitaux-Facultés, elle bénéficie d’une excellente desserte par le tramway ligne 1.

Les résidences CROUS présentent plusieurs avantages distinctifs :

  • Des loyers modérés, accessibles aux budgets les plus serrés
  • L’éligibilité aux APL (Aide Personnalisée au Logement)
  • L’absence de frais d’agence
  • Une sécurité assurée 24h/24
  • Des espaces communs propices à la socialisation

Néanmoins, ces résidences comportent certaines limites. La forte demande entraîne une compétition acharnée, particulièrement pour les non-boursiers. Les délais de réponse peuvent s’étendre jusqu’à fin juillet, créant une incertitude pour de nombreux étudiants. De plus, malgré les efforts de modernisation, certaines résidences comme Boutonnet ou Colombière souffrent encore d’infrastructures vieillissantes.

Pour maximiser vos chances d’obtenir un logement CROUS, il est recommandé de constituer votre Dossier Social Étudiant (DSE) dès l’ouverture de la plateforme en janvier, sans attendre les résultats du baccalauréat ou de l’année universitaire en cours. La rapidité de dépôt influence directement l’attribution, suivant un système chronologique.

Les résidences Boutonnet, Colombière, Triolet et Vert-Bois sont particulièrement prisées pour leur proximité avec les facultés de Sciences, Médecine et Pharmacie, tandis que la résidence Voie Domitienne attire davantage les étudiants en Droit et Sciences Économiques.

Les résidences étudiantes privées : confort et services premium

Le marché du logement étudiant à Montpellier a connu une transformation significative avec l’émergence de plus de 40 résidences privées ces dix dernières années. Ces complexes, gérés par des groupes spécialisés comme Studéa, Nexity, Studélites ou Twenty Campus, proposent une alternative haut de gamme aux résidences universitaires traditionnelles.

La résidence Carré Marianne, située dans le quartier Port Marianne, illustre cette tendance avec ses 180 studios modernes de 18 à 25m². Chaque logement dispose d’une kitchenette équipée, d’une salle de bain privative et d’une connexion internet haut débit. Les loyers démarrent à 550€ charges comprises, un tarif qui reflète la qualité des prestations et l’emplacement privilégié à proximité de la ligne 3 du tramway.

Dans un style similaire, la résidence Les Jardins de l’Université dans le secteur Richter cible spécifiquement les étudiants en économie et gestion. Ses 210 appartements bénéficient d’un accès sécurisé par badge, d’un service de laverie et même d’une salle de sport réservée aux résidents. Les tarifs oscillent entre 580€ et 720€ selon la superficie et l’exposition.

Ces résidences privées se distinguent par une palette de services pensés pour faciliter la vie étudiante :

  • Accueil et gardiennage professionnel
  • Espaces communs design (salles d’étude, de détente, cuisines partagées)
  • Services de ménage optionnels
  • Parking sécurisé pour voitures et vélos
  • Animations régulières favorisant l’intégration sociale

Le quartier Antigone accueille plusieurs résidences premium comme Studéa Antigone et Estudines Antigone, particulièrement appréciées pour leur proximité avec le centre commercial Polygone et la place de la Comédie. Ces emplacements stratégiques permettent de combiner vie estudiantine et accès aux attraits urbains de Montpellier.

Pour les étudiants internationaux ou en mobilité courte, certaines résidences comme Campus Études proposent des formules flexibles avec des baux de 3 à 10 mois, une option idéale pour les programmes d’échange type Erasmus. La résidence Oxygène près du campus Richter offre même un service de navette privée vers les principaux sites universitaires.

Si ces logements séduisent par leur confort et leurs services, ils nécessitent toutefois un budget conséquent. Les frais de dossier (généralement un mois de loyer) et les exigences en matière de garants (revenus minimums équivalant à trois fois le montant du loyer) peuvent constituer des obstacles pour certains étudiants. Néanmoins, ces résidences restent une solution prisée pour ceux qui privilégient la tranquillité et le confort sans les contraintes de la colocation.

Focus sur les nouvelles résidences écologiques

Une tendance récente à Montpellier concerne l’émergence de résidences étudiantes éco-responsables. La résidence Green Campus dans le quartier Ovalie et Natura Park près de Parc Marianne intègrent des normes environnementales strictes : panneaux solaires, récupération des eaux pluviales, isolation thermique performante et tri sélectif avancé. Ces initiatives permettent de réduire significativement les charges locatives tout en sensibilisant les étudiants aux enjeux écologiques.

Solutions alternatives : colocation, intergénérationnel et habitat participatif

Au-delà des résidences conventionnelles, Montpellier offre un éventail de solutions alternatives qui répondent à des aspirations variées. Ces options représentent souvent un compromis intéressant entre coût, espace et expérience sociale.

La colocation reste une formule particulièrement populaire, avec plus de 3 000 offres recensées chaque année sur les plateformes spécialisées. Dans des quartiers comme Beaux-Arts, Boutonnet ou Figuerolles, les grands appartements divisés attirent de nombreux étudiants. Un budget moyen de 350€ à 450€ par mois permet d’accéder à une chambre dans un logement partagé à trois ou quatre personnes.

L’association Espace Logement Étudiant, située rue de l’Université, centralise de nombreuses offres de colocations vérifiées et propose un accompagnement personnalisé dans la recherche. Leur service gratuit inclut des conseils juridiques précieux pour éviter les pièges des contrats de colocation.

Une tendance émergente concerne les colocations thématiques. La résidence La Ruche, située près du parc Montcalm, propose 15 appartements en colocation orientés vers l’entrepreneuriat étudiant. Chaque logement accueille 4 étudiants-entrepreneurs qui bénéficient d’espaces communs adaptés au travail collaboratif et d’un mentorat professionnel. Dans un registre différent, la Casa Ecologica dans le quartier Plan des 4 Seigneurs rassemble des étudiants autour de valeurs environnementales partagées, avec jardin potager collectif et ateliers de sensibilisation.

Le logement intergénérationnel gagne du terrain à Montpellier grâce à des initiatives comme Ensemble2Générations ou Un Toit Pour Tous. Ces dispositifs mettent en relation des seniors disposant d’une chambre libre avec des étudiants, selon trois formules :

  • Logement gratuit contre présence régulière et services
  • Loyer modéré (environ 150€) avec quelques services occasionnels
  • Loyer solidaire (250-300€) avec simple engagement de convivialité

Cette solution permet aux étudiants d’économiser sur leur budget logement tout en créant des liens sociaux enrichissants. Mme Fournier, 78 ans, résidente du quartier Aiguelongue, témoigne : « Accueillir Julie, étudiante en pharmacie, a transformé mon quotidien. Elle m’aide pour les courses une fois par semaine et nous partageons souvent nos repas. C’est une présence rassurante et joyeuse dans ma grande maison. »

L’habitat participatif étudiant constitue une innovation sociale notable à Montpellier. Le projet Campus Coopératif, inauguré en 2020 près du campus Paul Valéry, propose 30 logements individuels articulés autour d’espaces communs cogérés par les résidents. Les étudiants participent activement à la gouvernance de leur lieu de vie et développent des projets collectifs. Le loyer moyen de 380€ inclut l’accès à une bibliothèque partagée, une salle multimédia et un atelier de réparation.

Ces alternatives au logement traditionnel requièrent généralement une démarche proactive et une anticipation dans les recherches. Les associations étudiantes comme la FAGE Montpellier ou le CROUS peuvent orienter les étudiants vers ces dispositifs encore méconnus mais qui répondent parfaitement à certains profils recherchant une expérience de logement différente.

Quartiers stratégiques et mobilité : choisir le bon emplacement

Le choix du quartier d’implantation constitue un facteur déterminant dans la sélection d’une résidence étudiante à Montpellier. La ville, structurée autour de plusieurs pôles universitaires distincts, offre des ambiances variées qui correspondent à différents styles de vie estudiantine.

Le secteur Boutonnet-Beaux-Arts représente l’épicentre historique de la vie étudiante montpelliéraine. Situé à mi-chemin entre le centre-ville et le campus principal, ce quartier abrite 8 résidences étudiantes dont la résidence Oxford et Les Jardins de Boutonnet. L’atout majeur de cette zone réside dans sa dimension piétonne – tout est accessible à moins de 15 minutes à pied – et son atmosphère animée avec de nombreux cafés, restaurants et commerces de proximité fréquentés par les étudiants.

Le quartier Hôpitaux-Facultés, au nord de la ville, concentre la majorité des enseignements en sciences, médecine et pharmacie. On y trouve 14 résidences dont les imposantes structures du CROUS (Triolet, Vert-Bois) mais aussi des résidences privées comme Studea Einstein ou Twenty Campus Montpellier. Si l’ambiance y est moins festive qu’au centre-ville, la proximité immédiate des facultés et la présence du Parc Montmaur offrent un cadre propice aux études.

Pour les étudiants en économie, gestion ou droit, le quartier Richter-Port Marianne constitue un choix stratégique. Cette zone moderne, desservie par les lignes 1 et 3 du tramway, accueille 12 résidences récentes comme Les Estudines Port Marianne ou Kley Montpellier. La proximité de la Médiathèque Émile Zola, du centre commercial Odysseum et des berges du Lez offre un cadre de vie agréable, quoique légèrement plus onéreux que la moyenne montpelliéraine.

Le quartier Antigone, avec son architecture néoclassique distinctive, attire de nombreux étudiants internationaux. Les 5 résidences implantées dans ce secteur, dont Studea Antigone et Appart’City Campus, bénéficient d’une localisation privilégiée à mi-chemin entre le centre historique et les zones commerciales modernes. La présence de la piscine olympique Antigone et de nombreux espaces verts en fait un lieu de vie particulièrement apprécié.

La question de la mobilité reste centrale dans le choix d’un logement étudiant. Montpellier dispose d’un réseau de transport efficace avec :

  • 4 lignes de tramway desservant les principaux campus
  • Un réseau de bus complémentaire avec des lignes nocturnes
  • 230 km de pistes cyclables et un service de vélos en libre-service (Vélomagg)

Pour les étudiants motorisés, il convient de noter que le stationnement peut s’avérer problématique dans certains quartiers centraux comme Écusson ou Beaux-Arts. Les résidences disposant d’un parking privatif appliquent généralement un supplément mensuel de 30€ à 60€, un critère à intégrer dans le budget global.

L’étudiant en sciences sociales, Thomas Dupont, partage son expérience : « Après un premier semestre dans une résidence CROUS à Triolet, j’ai déménagé vers une colocation dans le quartier Figuerolles. Le trajet vers ma faculté est plus long (20 minutes en tramway), mais la vie de quartier est tellement plus riche et authentique. Pour moi, ce compromis vaut largement les quelques minutes supplémentaires de transport. »

Accessibilité aux services et lieux de vie étudiante

Au-delà de la proximité avec les campus, d’autres facteurs d’accessibilité méritent attention. La présence de commerces alimentaires, notamment discount comme Lidl ou Aldi, peut générer des économies substantielles sur le budget mensuel. De même, l’accès aux bibliothèques universitaires ou municipales, aux infrastructures sportives (SUAPS) et aux restaurants universitaires influence significativement la qualité de vie étudiante.

Aspects pratiques et financiers : budgéter son logement étudiant

La dimension financière constitue souvent le critère décisif dans le choix d’un logement étudiant à Montpellier. Une analyse détaillée des coûts et des aides disponibles permet d’optimiser son budget et d’éviter les mauvaises surprises.

Le spectre des loyers à Montpellier varie considérablement selon le type de logement et sa localisation. Pour une vision claire, voici les fourchettes de prix observées en 2023 :

  • Chambre en résidence CROUS : 254€ à 400€
  • Studio en résidence CROUS rénovée : 350€ à 450€
  • Studio en résidence privée : 450€ à 700€
  • Chambre en colocation (charges comprises) : 300€ à 450€
  • Logement intergénérationnel : 0€ à 300€ selon la formule

À ces loyers s’ajoutent des frais annexes qui peuvent peser significativement sur le budget mensuel : électricité (20€ à 50€), assurance habitation (5€ à 15€), internet (15€ à 30€ si non inclus) et taxe d’habitation pour certains logements (quoique supprimée pour la plupart des étudiants depuis 2023).

Les dispositifs d’aide au logement représentent un levier financier majeur pour les étudiants. L’Aide Personnalisée au Logement (APL) ou l’Allocation Logement Social (ALS) peut couvrir une part substantielle du loyer, particulièrement pour les logements conventionnés. À Montpellier, le montant moyen perçu oscille entre 150€ et 240€ mensuels selon la situation personnelle et le type de logement.

La Caution Locative Étudiante (CLE) proposée par le CROUS permet aux étudiants sans garant familial solide d’accéder plus facilement au marché locatif. Cette garantie publique rassure les propriétaires et résidences privées qui hésitent parfois à louer aux étudiants étrangers ou aux profils atypiques.

Pour les étudiants boursiers, le CROUS propose une aide spécifique à l’installation via le dispositif ASAP (Aide Spécifique Allocation Ponctuelle), pouvant atteindre 500€ pour faire face aux premiers frais d’emménagement. Cette subvention non-remboursable s’obtient sur dossier motivé auprès du service social du CROUS.

La garantie VISALE, proposée par Action Logement, offre une alternative solide aux cautions parentales traditionnelles. Ce dispositif gratuit sécurise les bailleurs contre les impayés et facilite l’accès au logement pour les étudiants de moins de 30 ans. À Montpellier, plus de 60% des résidences privées acceptent désormais cette garantie, un chiffre en constante progression.

Pour les étudiants internationaux, le Service des Relations Internationales de l’Université de Montpellier propose un accompagnement personnalisé dans les démarches de logement. Des places sont pré-réservées dans certaines résidences comme Studélites Clémenceau ou Eurocampus, avec des procédures simplifiées pour les étudiants en programme d’échange.

L’anticipation reste la meilleure stratégie pour optimiser son budget logement. Marion Legrand, conseillère au CRIJ Occitanie (Centre Régional Information Jeunesse), recommande : « Pour les résidences CROUS, constituez votre dossier dès janvier. Pour les résidences privées, février-mars est la période idéale pour obtenir les meilleures offres. Les retardataires de juillet-août font face à un choix restreint et souvent plus coûteux. »

Gestion administrative et droits des étudiants locataires

La connaissance des droits locatifs constitue un atout précieux pour éviter les litiges. La loi encadre strictement les frais d’agence (plafonnés à 8€/m²), le montant du dépôt de garantie (un mois de loyer hors charges maximum) et les délais de préavis (un mois pour l’étudiant locataire, même en cours d’année universitaire).

Le CLLAJ (Comité Local pour le Logement Autonome des Jeunes) de Montpellier propose des permanences juridiques gratuites pour accompagner les étudiants dans leurs démarches ou litiges locatifs. Ce service, situé rue de la République, offre une expertise précieuse, notamment pour la récupération des dépôts de garantie souvent source de tensions avec les propriétaires.

Témoignages et conseils d’étudiants : retours d’expérience précieux

Rien ne vaut l’expérience concrète pour se forger une opinion éclairée sur les différentes options de logement à Montpellier. Les témoignages d’étudiants ayant expérimenté diverses formules offrent un éclairage pratique sur les avantages et inconvénients de chaque solution.

Léa Martin, étudiante en troisième année de médecine, partage son parcours résidentiel : « J’ai commencé dans une chambre traditionnelle au CROUS Triolet. Le loyer minime (254€) m’a permis d’économiser, mais les douches et cuisines partagées sont devenues contraignantes avec le temps. Pour ma deuxième année, j’ai opté pour un studio en résidence privée Studea Einstein à 560€. Le confort était incomparable, mais trop onéreux sur la durée. J’ai finalement trouvé mon équilibre en colocation avec deux autres étudiantes en médecine dans le quartier Boutonnet, pour 380€ charges comprises. Cette solution combine espace personnel, convivialité et budget raisonnable. »

Pour Marco Rossi, étudiant italien en Master MEEF (Métiers de l’Enseignement), le choix s’est porté sur une résidence internationale : « La résidence Eurocampus à Richter m’a séduit par sa communauté multiculturelle – plus de 20 nationalités y cohabitent. Mon studio de 22m² à 620€ était au-dessus de mon budget initial, mais les services inclus (ménage mensuel, petit-déjeuner, activités culturelles) ont facilité mon intégration à Montpellier. Pour les étudiants étrangers qui découvrent la France, ces résidences offrent un cadre sécurisant et des opportunités de networking international. »

Karim Benali, doctorant en informatique, a fait le choix d’un logement intergénérationnel : « Vivre chez Mme Lambert, une ancienne professeure de 74 ans, m’a apporté bien plus qu’un toit. Pour 200€ mensuels et quelques services (courses hebdomadaires, aide informatique), j’ai une grande chambre dans une maison avec jardin dans le quartier Alco. Notre relation dépasse le cadre locatif – nous partageons régulièrement nos repas et nos cultures. Cette expérience humaine enrichissante m’a permis de découvrir Montpellier sous un angle différent, loin des circuits purement étudiants. »

L’expérience de Sophie Nguyen, étudiante en arts appliqués, souligne l’importance de la vie de quartier : « Après un semestre en résidence CROUS Vert-Bois, j’ai rejoint une colocation artistique dans le quartier Figuerolles. La différence d’ambiance est saisissante ! Figuerolles offre une richesse culturelle avec ses ateliers d’artistes, son marché multiculturel et ses initiatives citoyennes. Notre appartement, bien que moins moderne qu’une résidence, nous coûte 340€ par personne et nous permet d’avoir un petit atelier commun dans le salon. Pour les étudiants créatifs, l’environnement compte autant que le logement lui-même. »

Ces témoignages convergent vers quelques recommandations pratiques :

  • Visiter physiquement le logement avant tout engagement, ou demander une visite virtuelle détaillée
  • Vérifier la réalité des temps de trajet aux heures de pointe, pas seulement la distance théorique
  • Interroger les résidents actuels sur l’ambiance, l’insonorisation et la réactivité du gestionnaire
  • Calculer le budget global incluant toutes les charges et services annexes
  • Considérer l’évolution de ses besoins sur la durée des études

Alexandre Dubois, président de l’association Montpel’Housing, souligne un aspect souvent négligé : « Beaucoup d’étudiants choisissent leur logement uniquement sur des critères matériels – prix, surface, équipements. Ils réalisent tardivement l’importance de l’environnement social sur leur réussite académique et leur bien-être. Une résidence ou un quartier qui correspond à votre personnalité et à votre rythme de vie peut transformer radicalement votre expérience universitaire. »

Évolutions récentes et tendances futures

La crise sanitaire a modifié certaines attentes des étudiants. La demande pour des espaces extérieurs privatifs (balcons, terrasses) a augmenté de 30% depuis 2020. De même, la qualité de la connexion internet est devenue un critère primordial avec le développement des cours hybrides. Les résidences qui ont su s’adapter à ces nouvelles exigences, comme Cap’Études Carré du Roi avec ses espaces de coworking intégrés, affichent des taux d’occupation supérieurs à la moyenne.

Les projets immobiliers en cours laissent entrevoir l’émergence de nouvelles résidences dans les quartiers Cambacérès et République, avec une attention particulière portée à la mixité fonctionnelle (espaces d’études, de loisirs et de restauration intégrés) et à la performance énergétique des bâtiments.

Préparer son installation : astuces et ressources pour un emménagement réussi

L’aboutissement de la recherche d’un logement étudiant se concrétise par l’emménagement, une étape qui requiert organisation et anticipation. À Montpellier, plusieurs dispositifs et ressources facilitent cette transition vers l’autonomie résidentielle.

La préparation administrative constitue un préalable incontournable. Dès la signature du bail, il convient d’entreprendre plusieurs démarches :

  • Souscrire une assurance habitation (obligatoire, entre 40€ et 80€ annuels)
  • Constituer son dossier d’aide au logement (CAF) dès réception de l’attestation de loyer
  • Programmer l’ouverture des compteurs d’électricité et d’eau
  • Signaler son changement d’adresse aux organismes pertinents (banque, université, sécurité sociale)

Pour l’équipement du logement, Montpellier offre plusieurs alternatives économiques aux enseignes traditionnelles. L’association ERCA (Emmaüs Ressourcerie Campus) propose des meubles et électroménagers reconditionnés à prix solidaires, spécifiquement destinés aux étudiants. Située à proximité du campus Triolet, cette ressourcerie permet d’équiper un studio complet pour moins de 300€.

Les groupes Facebook comme « Étudiants Montpellier – Bons plans & Entraide » (plus de 25 000 membres) facilitent l’acquisition de mobilier d’occasion et la mise en relation avec des étudiants sortants qui cèdent leur équipement. Cette économie circulaire estudiantine permet des économies substantielles tout en réduisant l’empreinte écologique.

Pour les étudiants internationaux, le PHARE (Pôle d’Hébergement et d’Accueil des Ressortissants Étrangers) organise des permanences dédiées à l’Espace Richter dès fin août. Ce service accompagne dans toutes les démarches administratives – de l’ouverture d’un compte bancaire à la souscription d’une assurance habitation – et propose même un kit de première installation (draps, ustensiles de cuisine, produits d’entretien) pour 50€.

Le CROUS de Montpellier met à disposition un service de navette gratuite entre la gare Saint-Roch et les principales résidences universitaires pendant les périodes d’emménagement (fin août-début septembre). Ce dispositif facilite l’arrivée des étudiants chargés de bagages et peu familiers avec la ville.

L’état des lieux d’entrée mérite une attention particulière pour éviter les litiges ultérieurs. Maître Julien Bertrand, avocat spécialisé en droit immobilier, conseille : « Documentez minutieusement chaque défaut, même mineur, avec photos datées à l’appui. N’hésitez pas à ajouter des observations manuscrites si le document pré-imprimé semble trop général. Cette précaution vous évitera bien des désagréments lors de votre départ. »

Pour faciliter l’intégration sociale, plusieurs initiatives méritent attention. Le programme Parrainage International coordonné par l’Université de Montpellier met en relation étudiants locaux et internationaux pour un accompagnement personnalisé. Les associations étudiantes organisent des « apéros coloc » dans différents quartiers pour favoriser les rencontres entre voisins étudiants, particulièrement utiles pour les personnes arrivant seules à Montpellier.

La Maison des Étudiants, située sur le campus Richter, centralise les informations pratiques et propose des ateliers « premiers pas dans mon logement » qui abordent des aspects concrets : gestion d’un budget, entretien de base, relations avec le voisinage, et droits des locataires. Ces sessions gratuites permettent d’acquérir rapidement les compétences nécessaires à une vie autonome réussie.

Pour les questions de mobilité urbaine, le Pass Métropolitain étudiant offre un tarif préférentiel (195€ annuels) donnant accès à l’ensemble du réseau de transports en commun et aux Vélomagg. Cette démarche s’effectue directement aux guichets TAM (Transports de l’Agglomération de Montpellier) avec un justificatif de scolarité.

Sécuriser son logement et anticiper son départ

La sécurité du logement constitue un aspect parfois négligé. Montpellier étant une ville globalement sûre, certaines précautions restent néanmoins recommandées, particulièrement dans les quartiers comme Gambetta ou Mosson. L’installation d’une serrure supplémentaire (avec l’accord écrit du propriétaire) ou d’un judas peut renforcer la tranquillité d’esprit, surtout pour les logements en rez-de-chaussée.

Dès l’installation, il est judicieux d’anticiper le départ en se renseignant sur les modalités de préavis et les conditions de restitution du dépôt de garantie. Cette projection permet d’éviter les mauvaises surprises et d’organiser sereinement la fin de l’année universitaire.

La richesse et la diversité des options de logement étudiant à Montpellier constituent à la fois un atout et un défi. Cette ville universitaire dynamique continue d’innover pour répondre aux besoins évolutifs de sa population estudiantine, faisant de la question du logement non pas un obstacle mais une opportunité d’expériences enrichissantes.